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CARTE APETIZ:FAUDRAIT PAS QUE LES PROLOS EN FASSENT CE QU’ILS VEULENT

Carte Apetiz, Faudrait pas que les prolos en fassent ce qu’ils veulent !

Si la carte Apetiz a quelque vertu (le paiement au centime près qui évite de perdre un peu de monnaie tous les jours), elle n’est pas sans défaut.
Par exemple, elle est loin d’être encore acceptée partout, même si l’on peut espérer que ça s’améliore.

Plus gênant, la liste des produits que l’on peut acheter manque parfois singulièrement de logique et de raison. Certains produits frais (viande, poisson) peuvent être refusés (alors qu’il ne paraît pas déraisonnable en l’absence de restauration collective de s’acheter un filet de poisson à faire cuire chez soi vite fait. Faut-il y voir un encouragement à la barquette industrielle, souvent trop grasse et trop salée ?

Mais le pire, quand on y réfléchit, c’est que sur le montant mensuel crédité sur la carte, la moitié vient de notre poche à nous, salariés. De quel droit vient-on donc nous enjoindre de consommer ceci plutôt que cela, à telle heure plutôt qu’à telle autre ? De quel droit n’achèterions-nous pas un produit d’entretien ? Qui détermine si c’est la part salariale ou la part patronale qui est en jeu au moment de l’achat ? Qui s’arroge le droit de nous interdire de claquer d’un seul geste auguste toute notre part en un seul repas festif et fraternel, et qui a fixé ce seuil fatidique de 19€ maximum quotidien ?

Quant aux salariés qui gardaient les tickets-restaurants pour faire leur courses le samedi, si l’on s’inquiétait que leur pouvoir d’achat les contraigne à détourner les tickets de leur fonction de restauration quotidienne, il suffisait de les augmenter quelque peu ...

N’y aurait-il pas là au fond quelque condescendance ? Le salarié ne serait-il pas jugé insuffisamment émancipé, le suspecterait-on de vouloir boire au bar plutôt que de manger sagement ? Craindrait-on qu’il ne se goinfre de manière infantile la première semaine et jeûne les suivantes ?

Il n’y a pas si longtemps, on s’inquiétait des loisirs de l’ouvrier, suspectant qu’il les passerait en débauche, désordre et fornication.
Les choses n’ont peut-être pas tant changé que cela.

Qu’on nous laisse donc libre et entier usage des tickets-restaurants et de leur variante Apétiz.

Article publié le 17 mars 2017.


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